4 min read

Quand les OVNIs atterrissent sur YouTube

Quand les OVNIs atterrissent sur YouTube
Quand un ancien responsable du GEPAN prend la parole sur une chaîne YouTube grand public, c’est une nouvelle étape dans le basculement discret qui s’opère.

Vers une diffusion citoyenne du phénomène OVNI / PAN

Je me rappellerai longtemps de ce 13 juillet 2025, veille de notre fête nationale, où la chaîne Legend a publié une émission intéressante à plus d'un titre : près de deux heures de discussion sans coupure avec Jean-Jacques Velasco, ancien responsable du GEPAN, le service officiel français d’étude des phénomènes aérospatiaux non identifiés (PAN, le terme qui remplace désormais OVNI).
Le tout, devant plus de 2,7 millions d’abonnés.

Ce jour-là, les "soucoupes volantes" ne se posent pas à la télévision, ni dans un rapport classifié. Elles atterrissent dans les oreilles du grand public, via une chaîne YouTube citoyenne, à la croisée du témoignage et du journalisme.

Ce n’est pas seulement une vidéo virale. C’est un événement culturel.

𒆖 Voir l'entretien (1h52, YouTube)


Une parole longtemps confinée

Velasco n’est ni un excentrique ni un ufologue marginal. Il a travaillé 27 ans au CNES, géré des centaines de cas d’observation, été en lien direct avec l’armée et la gendarmerie. Ce qu’il raconte n’est pas croyance, c’est expérience directe, confrontée, recoupée. Des objets qui défient les lois de l’aéronautique. Des traces physiques sur les sols. Des pilotes bouleversés. Des rapports enterrés.

Et pourtant, jamais – jamais – cette parole n’avait trouvé un espace de diffusion aussi large, aussi direct, non biaisé, non coupé, non dérouté par l’ironie d’un plateau télé ou le filtre d’une institution.


La bascule : ni TF1, ni Arte, mais YouTube

Ce n’est ni France Culture, ni un think tank, ni un sommet. C’est une chaîne populaire, animée par des citoyens curieux, qui ose poser les bonnes questions.

Et surtout : qui ose écouter les réponses.

Pas de buzz. Pas de mépris. Pas de détournement. Une parole laissée intacte dans son grain, sa longueur, ses silences. Là réside la rupture.
Le phénomène ne franchira pas la porte de Matignon. Il ne s'invitera pas au journal de 20h. 

Il se glisse par les interstices. Il diffuse. Il sédimente.


Quand le journalisme citoyen prend le relais

Bien avant que la parole de Jean-Jacques Velasco ne trouve ses millions d’auditeurs sur Legend, c’est le journalisme citoyen français qui a tendu les micro vers les PAN.

Ainsi, Baptiste Friscourt a fondé Sentinel News pour vulgariser rigoureusement les données sur les phénomènes aérospatiaux non identifiés.

𒆖 Le site de Sentinel News
𒆖 La chaine YouTube

Plus tard, en 2024, c’est la série “ET PAN !”, animée par Simon, qui s’attache à produire des documentaires de fond sur les PAN, toujours sur YouTube.

𒆖 Le premier épisode (1h12, YouTube), jusqu'ici toujours le meilleur doc en français pour se lancer.

Ces initiatives ont préparé le terrain : elles ont redoré la légitimité citoyenne du questionnement, sorti le sujet de l’ombre et poli l’écoute collective, avant que Velasco ne trouve un espace d’expression grand public auprès de Legend.


La vérité viendra d’en bas

La croyance en une « divulgation officielle » organisée par les États, les agences ou les scientifiques de renom est en train de s’effondrer. Le paradigme bascule ailleurs.

Ce sont les citoyens, les vidéastes, les veilleurs, les rêveurs, les pilotes, les paysans, les adolescents, les monteurs, les écrivains du seuil qui porteront la prochaine vague. Pas les gouvernements.

Et peut-être est-ce mieux ainsi. Car la vérité du phénomène n’est pas faite pour s’imposer. Elle est faite pour se tisser.
Elle est relationnelle, pas démonstrative. Elle demande une lente digestion intérieure, un effritement des anciens dogmes, une écoute radicale de ce qui dérange.

La conscience collective se réveille par capillarité : ce ne sera pas une divulgation institutionnelle, mais une mosaïque citoyenne.


Une souveraineté du sensible

Ce qui se joue ici dépasse de loin la seule question des OVNIs. Ce n’est pas une affaire d’objets, c’est une affaire de réalité.

Le phénomène OVNI n’est plus une affaire de croyants ou de sceptiques. Il devient un test de maturité ontologique.
Pouvons-nous accueillir l’inconnu sans le réduire ?
L’étrange sans le disqualifier ?
L’inexpliqué sans le violenter ?

Et peut-être faut-il aller plus loin encore : mettre fin à notre vision physicaliste du monde, et reconnaître que ce que nous appelons "réel" n’est peut-être qu’une projection de la conscience dans la matière. Cette idée, longtemps marginale, s’installe peu à peu dans de nombreux champs : physique quantique, philosophie de l’esprit, récits d’expériences frontières… Elle est au cœur de ce qu’on pourrait appeler un changement de paradigme ontologique.

C’est d'ailleurs dans cette perspective que je coordonne l'INEXCO, pour lequel j'ai récemment écrit Changer de carte du réel (4 min) ou encore Ovnis, conscience et effondrement des dogmes (3 min), non pas comme manifestes à suivre, mais comme une invitation à penser autrement ce que nous nommons réalité.

Une onde lente, mais irréversible

Cette émission, comme tant d’autres à venir, est un clou de plus dans le cercueil du paradigme matérialiste-fermé. Ce n’est pas une preuve. Ce n’est pas un scoop.
C’est un palier vibratoire collectif franchi.

Lentement, les intelligences non-humaines entrent dans nos récits.

Et les récits, eux, modifient le réel.

- Clément, le 15 juillet 2025



🔎 Pour aller plus loin