Ceux qui savent, mais ne peuvent dire (👽️)

« Il n’y a pas de plus grand secret que celui que personne n’a le droit d’ignorer, mais que nul ne peut confirmer. »
— Extrait du carnet noir de Kalem
Il y a, dans les méandres de nos sociétés, notamment aux Etats-Unis, des couches si profondes que même les plus hauts gradés n’y ont pas pied. Des programmes qui n’apparaissent sur aucune ligne budgétaire, des projets enfouis sous le jargon technique et la poussière des acronymes. Ils existent, non pas dans le secret absolu, mais dans une invisibilité soigneusement compartimentée. Chacun sait un morceau. Personne ne voit le puzzle.
En 2020, un ancien secrétaire à la Défense des États-Unis déclara à demi-mot ce que d’autres n’ont cessé de suggérer :
« Le système entier, communauté du renseignement comprise, est complice dans la mise en place de ces compartiments… »
Les noms sont connus. Les postes aussi.
Mais les portes restent closes.
Même les élus, même les chefs d’état-major, se heurtent à des silences froids, des listes BIGOT où leur nom n’apparaît pas.
Des listes qui ne vieillissent pas. Qui ne se partagent pas.
Des listes d’accès à des programmes qui — si l’on en croit les murmures — ne relèvent plus uniquement de notre espèce.
Certains ont parlé. Trop tard. Trop tôt. Ou simplement trop.
Un ancien directeur de la DIA s’est vu refuser l’entrée.
Un scientifique s’est vu répondre qu’il n’avait pas le "besoin de savoir".
Des congressistes ont eu l’adresse des artefacts, mais ont été refoulés à l’entrée.
Et le monde continue, comme si de rien n’était.
Mais la brèche est là .
Ce n’est pas un complot, c’est un labyrinthe.
Un système où le silence ne se décrète pas : il se déploie comme une topologie.
Une géographie de l’ignorance orchestrée avec une précision chirurgicale.
Kalem le savait. Ou du moins, il le pressentait.
Il notait dans ses carnets : "Si le réel veut se cacher, il n’a pas besoin de se cacher. Il suffit qu’il ne donne pas de carte."
Et peut-être que ce qui est enfoui — ces engins, ces intelligences, ces mémoires non humaines — ne le sont pas pour nous empêcher de savoir…
Mais pour nous pousser Ă regarder autrement.
Le dévoilement, dans ce monde, n’est pas un événement.
C’est un processus fractal.
Un déclic intérieur.
Une lente désagrégation du mensonge collectif, qui ne résiste plus à la tension d’être vrai.
Source : post de George Knapp / Joe Murgia