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Le pari des intelligences non humaines (🛾)

Le pari des intelligences non humaines (🛾)

Il y a des paris qui relĂšvent du jeu, et d’autres qui rĂ©vĂšlent une Ă©poque.

En ce moment, je suis d’humeur à faire des paris.
Ou plutît un seul pari — un pari colossal :

que d’ici la fin de l’annĂ©e 2027, l’existence d’intelligences non humaines — quel que soit le nom qu’on leur donne — sera devenue un fait Ă©tabli pour tous. 


Pour l’instant, trois amis ont relevĂ© le dĂ©fi.

Le premier a parié avec moi il y a deux ou trois ans.
Il a joué un (beau) voyage.

Le second a parié tout récemment, le 21 novembre au matin, le jour de la sortie du documentaire The Age of Disclosure.
Il a misĂ© un restaurant Ă©toilĂ©. 

Le troisiÚme s'est lancé hier matin, aprÚs avoir vu sur mes conseils le documentaire en question.
Il a pariĂ© seulement un cafĂ©. 

Vous avez le topo : c’est lĂ©ger en surface, mais sĂ©rieux au fond.
Vous pouvez toujours parier avec moi — il suffit de rĂ©pondre Ă  ce mail.

Mais avant de vous lancer, il serait judicieux de visionner le documentaire en question : The Age of Disclosure.
Ou plutĂŽt, en VF : L’ñge de la transparence â€” une traduction curieuse (mais significative).


L'Ăąge de la transparence

Le film documentaire en question est donc disponible depuis le 21 novembre 2025, aussi bien dans les salles de cinĂ©ma amĂ©ricaines que sur Prime Video (dans le monde entier, avec sous-titres français dispo). 

𒆖 Lien direct Prime Video (sortie officielle)

Le hic de cette sortie simultanĂ©e cinĂ©/numĂ©rique, c’est que le tarif pique : 17,32 € Ă  la location, 21,65 € Ă  l’achat. Il se murmure qu'ils ont optĂ© pour la sortie cinĂ© afin de concourir Ă  l'Oscar du meilleur film documentaire.

C'est une stratĂ©gie comprĂ©hensible, en revanche, le prix numĂ©rique est bien trop Ă©levĂ© pour susciter un simple “tiens, voyons voir ce que c’est”.

D’un cĂŽtĂ©, ça m’arrange.
Cela laisse des paris disponibles pour les courageux — ou les curieux.

Mais derriÚre la blague, il y a un sujet plus sérieux :
l’impact ontologique d’un rĂ©cit autorisĂ©.

Car pour ceux qui se rendent sur la page du film, la simple lecture du synopsis peut dĂ©jĂ  ĂȘtre brutale :

« Un documentaire explosif qui rĂ©vĂšle 80 ans de dissimulation d’une vie intelligente non-humaine et une guerre secrĂšte de rĂ©tro-ingĂ©nierie entre nations pour une technologie avancĂ©e, d’origine non-humaine. Avec les tĂ©moignages de 34 membres du gouvernement amĂ©ricain, de l’armĂ©e et des services de renseignements, ce film expose les profonds enjeux de l’avenir de l’humanitĂ©. »

Pour beaucoup, lire cela suffit déjà à ébranler quelque chose.


Un film pour “ceux qui n’ont pas suivi”

Le film n’est pas conçu pour les personnes qui suivent le sujet depuis 2017 et qui savent dĂ©jĂ .
Il est fait pour le citoyen amĂ©ricain “lambda”, celui pour qui tout ça n’existe qu’à la marge, dans les memes, les rumeurs ou les punchlines de late-shows.

Il n’est clairement pas fait pour moi.
Et pourtant il m’a fait un bien fou.

Car sur ce sujet, je n’étais pas encore pleinement acceptĂ© par ma tribu amicale.
Il y avait de la fatigue, une lassitude de vigie du réel :
crier “terre” — ou plutît “aliens” — et voir la plupart de ses amis se boucher les oreilles.

LĂ , le film crie fort.
Tellement fort qu’on ne peut plus ne pas entendre.
Et cela bouscule.

Je pense qu'il y a un avant et un aprĂšs le visionnage de ce documentaire, si vous voulez tenter le pas.

Depuis sa sortie rĂ©cente, une demi-douzaine d’amis l’ont dĂ©jĂ  vu.
Trois m’ont appelĂ© longuement ensuite :
sessions d’intĂ©gration improvisĂ©es, rĂ©sistances qui se dĂ©nouent (ou pas), nouvelles questions qui Ă©mergent.


La force des figures d'autorité

La vraie force de ce documentaire c’est qu'il s'agit du premier rĂ©cit grand public oĂč des figures d'autoritĂ© de haut niveau parlent Ă  visage dĂ©couvert d’engins rĂ©cupĂ©rĂ©s, de programmes secrets vieux de 80 ans, de corps non humains, et d’une guerre interne au cƓur mĂȘme de l’État amĂ©ricain — entre les gardiens du secret (“legacy programs”) et les rĂ©formateurs qui veulent enfin briser l’omerta.

Pas de sensationnalisme, pas de musique dramatique, presque pas d’images.
Juste une succession d’anciens cadres du renseignement, scientifiques, militaires, responsables politiques — qui disent tous, calmement :

oui, ils existent ;
oui, il y a eu des récupérations ;
oui, il y a des programmes ;
oui, certains savent ;
non, mĂȘme les prĂ©sidents n’ont pas accĂšs Ă  tout
.

Ce n’est pas une preuve matĂ©rielle.
C’est pire : c’est un aveu structurel.

Le film ne “rĂ©vĂšle” rien pour les vigies qui regardaient dĂ©jĂ  le sujet depuis 2017,
il normalise ce que des dĂ©cennies d’enquĂȘtes laissaient pressentir.

Et c’est prĂ©cisĂ©ment pour ça qu’il crĂ©e un tel choc chez ceux qui le regardent.
C'est une mise à jour inattendue, qui envahit notre carte du réel et le reconfigure presque malgré nous.
Une mise Ă  jour qui rend soudain plausible et audible ce qui relevait du tabou absolu il y a seulement dix ans.
Il montre surtout un systÚme qui craque, non par volonté, mais par saturation.

Une spectatrice sceptique y verra peut-ĂȘtre encore un brouillard d’insinuations, un manque de preuves formelles.
Mais toute personne attentive à la dynamique institutionnelle y reconnaßtra un mouvement irréversible :
le secret est en train de se déliter, non par choix politique, mais par collision interne.

En bref :
Ce film n’est pas encore la divulgation, mais l'onde de choc est lancĂ©e.
C’est le moment oĂč une partie de l’appareil commence Ă  admettre, publiquement, que l’autre partie cache quelque chose de gigantesque.

Et ça, pour un changement de paradigme, c’est le signe avant-coureur le plus fiable.


Ce qui m’intĂ©resse, ce n’est pas de convaincre

Je n’ai aucun intĂ©rĂȘt Ă  gagner un dĂ©bat.
La rĂ©alitĂ© n’a pas besoin d’ĂȘtre dĂ©fendue.

Ce qui m’intĂ©resse, c’est d’observer comment la sociĂ©tĂ© bascule.
Et surtout quand.

Une question, en particulier, me travaille :

dans combien de temps la presse mainstream française va-t-elle s’emparer du sujet ?

Mon estimation :
entre 3 et 12 mois.

D’abord dans un magazine comme Society.
Puis, un jour, Le Monde publiera l’article “autorisateur”, celui qui donnera Ă  la majoritĂ© la permission douce et implicite de considĂ©rer le sujet comme respectable.
âČ Petit apartĂ©, j'ai rĂ©cemment Ă©tĂ© interviewĂ© dans Le Monde sur un tout autre sujet (les psychĂ©dĂ©liques), et quand je vois comment ce que j'ai dit a Ă©tĂ© "Ă©ditorialisĂ©", je me dis qu'on est pas rendu - j'ai Ă©crit un billet Ă  ce propos dans la Gazette de l'INEXCO, Ă  lire ici (3 min). ❳

Et c’est prĂ©cisĂ©ment ce qui m’attriste :
voir autant de personnes autour de moi attendre l’autorisation d’une figure d’autoritĂ© pour pouvoir croire, penser ou mĂȘme simplement regarder.

Il faut croire que c'est encore la nature des choses, mais pour combien de temps ?

Aux États-Unis, tout bascule quand les deux piliers symboliques — Fox News et CNN — s’en emparent.
Une fois que ces deux-lĂ  en parlent, le sujet cesse d’ĂȘtre marginal. Il devient culturel. Et ce moment est arrivĂ©.

Fox News via Youtube (7min47)

 CNN via Youtube (6min43)


Accompagner la bascule

De mon cĂŽtĂ©, je vais organiser des cercles de parole — modestes, humains.
Des espaces d’intĂ©gration, d’écoute, de questions.

J’aimerais documenter ces basculements :
les réactions, les résistances, les intuitions.
Peut-ĂȘtre, plus tard, pour un projet de l’INEXCO.

Mais, dans un premier temps, rien ne sera filmé, rien ne sera enregistré, rien ne sera partagé en dehors du cercle.
On commencera simplement par ĂȘtre ensemble. Ressentir. Voir ce que le visionnage du documentaire a ouvert.
Chacun arrive avec son monde intĂ©rieur ; c’est tout ce qu’il faut.

Le premier cercle (via zoom) est prévu dans les prochains jours, avec quelques amis, mais si l'idée vous intrigue, vous touche ou vous appelle, je vous invite à répondre à ce mail.


épilogue provisoire

Alors, 2027 ou pas ?
La seule chose certaine de tout cela, c’est qu’en 2028, je ferai un beau voyage, je mangerai bien et je serai entourĂ© d'amis.
Reste à savoir si ce sera ou non à mes frais — les paris sont ouverts :)

Clément, le 26 novembre 2025